Risque chimique et huiles de décoffrage

pulvérisation huile de décofrage

Depuis des années déjà, la prévention du risque chimique est devenue l’une des priorités pour les directions santé et sécurité des acteurs du BTP.

Les huiles de décoffrage, utilisées quotidiennement sur chantier et en usine de préfabrication peuvent être à l’origine de maladies professionnelles respiratoires et cutanées.  Dans cet article, nous vous passerons en revue les différents types d’huiles de décoffrage et leurs dangers potentiels.

Définition du risque chimique

L’INRS définit le risque chimique comme l’ensemble des situations dangereuses impliquant des produits chimiques, dans les conditions d’utilisation et/ou d’exposition.

Les produits chimiques qui entrent en contact avec le corps humain (par les voies respiratoires, la peau ou la bouche) peuvent perturber le fonctionnement de l’organisme. Ils peuvent provoquer :

  • des intoxications aiguës, avec des effets plus ou moins graves,
  • des intoxications chroniques  : le contact répété avec certains agents chimiques, même à de faibles doses, peut alors porter atteinte aux poumons, aux nerfs, au cerveau, aux reins…

Les types d’huiles de décoffrage dîtes “végétales” ou de “base végétale”

On distingue plusieurs typologies d’huiles de décoffrage, certaines plus nocives que d’autres. Dans cet article, nous nous concentrons sur les huiles communément appelées “végétales” ou dites “bio” ou “biodégradables”, nombreuses sur le marché. Toutes les huiles végétales ne sont pas biodégradables et toutes les huiles végétales ne sont pas une garantie de sécurité pour l’utilisateur.

Le SYNAD a proposé une classification très utilisée par les acteurs du BTP que nous allons décrypter  :

Les huiles classifiée dans “Vegetal” :

  • Concentration en composés végétaux > 50 %
  • Point éclair> 61 °C
  • Biodégradabilité mini 60 % à 28 jours selon
  • NF EN ISO 9408– OCDE 301 F après évaporation
  • Aucun pictogramme sécurité

Mentions de dangers possibles :

  • H315 Provoque une irritation cutanée.
  • H319 Provoque une sévère irritation des yeux.
  • H335 Peut irriter les voies respiratoires.
  • H413 Peut être nocif à long terme pour les organismes aquatiques.
  • H304 Peut être mortel en cas d’ingestion et de pénétration dans les voies respiratoires.
  • H336 Peut provoquer somnolence ou vertiges.
  • H412 Nocif pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme
  • H302 Nocif en cas d’ingestion.
  • H317 Peut provoquer une allergie cutanée.
  • H332 Nocif par inhalation

Ces huiles, malgré leur appellation “végétale” sont en fait potentiellement toxiques pour l’utilisateur et l’environnement.

Les huiles classifiées dans “Base Végétal”

Avec solvant :

  • Concentration en composés végétaux > 50 %
  • Point éclair >100 °C
  • Aucun pictogramme sécurité

Sans solvant : 

  • Concentration en composés végétaux > 50 %
  • Point éclair > 61 °C
  • Biodégradabilité mini 60 % à 28 jours selon
  • NF EN ISO 9408– OCDE 301 F après évaporation

Mentions de dangers possibles :

  • H315 Provoque une irritation cutanée.
  • H319 Provoque une sévère irritation des yeux.
  • H335 Peut irriter les voies respiratoires.
  • H413 Peut être nocif à long terme pour les organismes aquatiques.
  • H304 Peut être mortel en cas d’ingestion et de pénétration dans les voies respiratoires.
  • H336 Peut provoquer somnolence ou vertiges.
  • H412 Nocif pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme
  • H302 Nocif en cas d’ingestion.
  • H317 Peut provoquer une allergie cutanée.
  • H332 Nocif par inhalation

Malgré la dénomination Huile de “base végétale” ou “Vegetale”” , force est de constater que ces huiles sont en fait potentiellement dangereuses pour l’utilisateur. En effet, de part leur concentration à seulement 50% en composés végétaux, des matières potentiellement dangereuses peuvent être présentes. Par exemple, une grande majorité des huiles de décoffrage à base végétale contiennent du Benzo[a]pyrène avec des valeurs supérieures aux limites légales et sont logiquement à appliquer avec des équipements de protection très strictes (Masque avec filtre A2P, combinaison de type 4, gants en caoutchouc, lunettes de sécurité  avec protection latérale…). Ce qui n’est pas le cas sur chantier. Il est possible de prendre connaissance des mentions de dangers directement sur la FDS dans la rubrique 2, pour se prémunir du risque chimique il paraît essentiel de choisir des huiles dont les FDS ne contiennent pas ou peu de mentions de dangers.

Les huiles de décoffrage dîtes “Pur Végétal”

Enfin les huiles de type “Pur Végétal”, sont les seules à garantir l’intégrité physique des utilisateurs.

Comment les reconnaître ?

  • Concentration en composés végétaux > 95 %
  • Point éclair > 100 °C
  • Biodégradabilité mini 60 % à 28 jours selon
  • NF EN ISO 9408 – OCDE 301 F
  • Aucun pictogramme sécurité
  • Pas de mention de dangers dans la FDS

Conclusion

En conclusion, le seul moyen de prévenir le risque chimique est d’utiliser des huiles qui ne comprennent pas de mention de danger dans leur FDS ni de pictogramme de danger.

Sources : classification du SYNAD sur les huiles de décoffrage 

Information : Kemerid n’est pas adhérent du SYNAD et n’utilise donc pas la classification du SYNAD sur ses produits. Cependant, tous nos produits, huiles de décoffrage, anti-adhérents pour enrobés et débituminant sont non-étiquetés et ne font pas l’objet de mentions de dangers.

En savoir plus sur nos huiles de décoffrage

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